M1 Anglais - Didactique des Langues Cultures - Plurilinguisme - INSPE Angers
トピックアウトライン
- 一般
- Objectifs du cours et modalités d'évaluation
- Introduction
- 1 ) Les compétences communes sous-jacentes (CUP)
- 2) Pédagogie du détour
- 3 ) Les Valeurs du plurilinguisme
- Journée en présentiel
- 4) Les acteurs du plurilinguisme
- 5) La francophonie et les partenaires cuturels
- 6) La notion de langue - culture
- 7) Le parcours de scolarisation d'un enfant allophone
- CONCLUSION DU COURS
- Questionnaire de fin cours
- EVALUATION
トピックアウトライン
-
-
LES VALEURS PORTÉES PAR LE PLURILINGUISME
Comme le mentionne Michel Candelier dans la vidéo précédente, la promotion du plurilinguisme à l’École ne sert pas que des objectifs linguistiques.
=> Selon vous, en quoi le plurilinguisme joue-t-il un rôle dans la promotion des valeurs de la république ?
Inscrivez vos propositions sur ce mur (cliquez sur + en bas de l'écran à droite, indiquez votre prénom dans le titre et une fois que vous avez terminé, cliquez sur la barre noire "valider". Votre post-it s'affichera sur le mur). Si la suggestion d'un camarade vous interpelle, vous pouvez y apporter un commentaire. Si la même valeur apparait plusieurs fois, ce n'est pas un problème!
https://digipad.app/p/710097/a4e1492e81d
Mot de passe : DLCM1 (vous n'en aurez peut être pas besoin si vous ne commentez pas)
Pour enrichir vos réponses, vous pouvez vous appuyer sur les articles et les vidéos suivantes.
-
LA GLOTTOPHOBIE
La vidéo suivante parle d'un phénomène assez connu : la glottophobie.
Le combat contre les inégalités dues aux identités passe également par le plurilinguisme. Marie Rose Moro, psychiatre, donne quelques précisions sur les enfants plurilingues. Des questions vous seront posées pendant le visionnage de sa présentation. Vous devez y répondre pour pouvoir continuer la lecture.
LE PLURILINGUISME : UN ENJEU IMPORTANT POUR LES ENFANTS DE MIGRANTS
Marie Rose Moro est Psychiatre de bébé, d’enfants et d’adolescents, Professeure de l’Université Paris Cité. Elle est aussi cheffe de service de la Maison de Solenn, Maison des adolescents de l’Hôpital Cochin (AP-HP) et directrice de la revue transculturelle "L’autre". Elle est Membre de l’Institut Universitaire de FranceDans cette vidéo passionnante, elle présente les résultats de son travail auprès d'enfants de migrants. Les questions sont dans la vidéo ! -
Le plurilinguisme et les communications officielles :En écho avec la fin de la présentation de Marie Rose Moro, voici quelques textes mettant en lumière la nécessité d'adopter une posture plurilingue pour améliorer le climat scolaire.
Le perte d'identité culturelle par volonté d'assimilation dan une culture qui ne valorise pas les cultures minoritaires.
« Beaucoup de peuples autochtones, qui associent leur condition sociale défavorisée à leur culture, ont tendance à croire que cela ne vaut pas la peine de sauvegarder leur langue. Ils renoncent à leur langue et à leur culture dans l’espoir de vaincre la discrimination, d’accroître leurs revenus, d’acquérir une plus grande mobilité ou de se faire une place sur les marchés mondiaux. » Rapport de l’UNESCO 2003
« Existe-t-il un lien entre politique linguistique et culture de la paix ?
Lorsqu’on brime une langue maternelle minoritaire, on crée chez ses locuteurs un malaise, un conflit interne. Or, quand on n’est pas en paix avec soi-même, on ne peut pas l’être avec les autres. Les langues demeurent le seul outil qui permette de communiquer, c’est-à-dire de dialoguer et de se comprendre, que ce soit par écrit, oralement ou via le cyberespace. Cette philosophie – se préoccuper des langues, instruments de dialogue, pour répondre aux problèmes que posent l’intolérance et la violence – a inspiré, depuis plus de 15 ans, le projet Linguapax de l’UNESCO. » (Courrier de l’UNESCO, 2000, p.29)
« Dans sa gestion de l’identité française, l’état-nation occulte sa pluralité linguistique interne (langue de la République, langues territoriales de France et des Outre-Mer, langue de France non-territoriales etc.). La reconnaissance effective des langues parlées en France (au-delà des « langues de France ») semble difficile. On peut relever un déficit d’information sur la diversité des langues parlées en France, sur les conséquences bénéfiques de la pluralité linguistique, et sur les enjeux d’appropriation et de socialisation ainsi posés. Ces omissions accroissent les crispations identitaires (la peur de submersion culturelle, d’aliénation d’un patrimoine linguistique et culturel fantasmé, la peur de l’attrition des langues de France etc.). »
Dans le texte du lanceur de débat : Georges Daniel Véronique, lors d’une journée d’étude sur les « Questions de socialisation et d’identité : l’appropriation des langues dans une Europe « mondialisée » et « fragilisée » », Recherches en didactique des langues et des cultures [En ligne], 18-1 | 2021, mis en ligne le 03 mai 2021, consulté le 31 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/rdlc/8570 ; https://doi.org/10.4000/rdlc.8570
Extraits du rapport de l’IGAC 2022 - Le plurilinguisme dans les établissements publics du ministère de la culture
L’enjeu géopolitique :
« D’un tout autre point de vue, la langue est un enjeu de sécurité et de défense nationale dans la lutte contre la désinformation, le « séparatisme » et ce qu’on appelle aujourd’hui les « menaces hybrides ». Elle est une arme à la fois dans la guerre de l’information, précédemment évoquée, et un outil de contrôle et de manipulation des populations émigrées par leurs États d’origine, avec de nombreux cas avérés d’ingérence. Ces menaces concernent « bien sûr le numérique mais aussi les domaines de l’éducation et des medias. »
« De fait, la présence en France de diasporas importantes, issues d’une immigration récente et conservant des liens familiaux étroits avec le pays d’origine sont, depuis 2015, des cibles privilégiées pour l’infiltration et la subversion dans un contexte inédit de propagation massive et multi-canaux (comme les boucles WhatsApp) d’informations mensongères et trompeuses (fake news), et de stratégies d’ingérence mises en œuvre (voire ouvertement assumées) par certains États ou organisations supra-étatiques. » p.66
« C’est une des raisons pour lesquelles un nombre croissant d’intellectuels et de politiques appellent à l’apprentissage de l’arabe à l’école publique, évaluée par le journaliste Nabil Wakim à seulement 14 000 élèves, « comme un outil politique pour lutter contre la radicalisation » (Nabil Wakim, L’Arabe pour tous, pourquoi ma langue est taboue en France, Seuil, 2020. Cf. aussi : Jack Lang, La langue arabe, trésor de France, Le Cherche-Midi, 2020.) »p.66
« Dans cet esprit, le rapport de 2013, précédemment cité, sur la pluralité linguistique interne proposait déjà d’« encourager sur le territoire français la diffusion, en langues étrangères parlées en France, des programmes de service public de France Média Monde » et plus particulièrement « les programmes en langue arabe de Monte- Carlo Doualiya, ainsi que des programmes de RFI dans des langues des communautés étrangères (chinois, vietnamien, cambodgien, persan) ». Cette diffusion, comme la création d’une édition en langue turque de RFI, pourtant essentielles, se heurte aux contraintes budgétaires de France Média Monde, déjà évoquées.
Or, face à des campagnes qui exacerbent et manipulent le sentiment de non-appartenance à la communauté nationale d’individus parfois confrontés au regard dépréciateur des « Français de souche », le contre-discours sera d’autant plus efficient qu’adossé aux moyens et aux efforts de la République pour favoriser autant que faire se peut le droit et la possibilité de tous ceux qui peuplent son territoire à s’informer, mais aussi à être accueillis et à s’exprimer dans leur langue. En d’autres termes, dans les champs de l’éducation, des médias de masse et de la culture, le plurilinguisme peut être un outil politique pour reconquérir une « hégémonie culturelle » républicaine (pour reprendre un concept gramscien redevenu à la mode), dont la langue française ne peut plus être l’unique vecteur. » IGAC p.67
« Par ailleurs, compte tenu du caractère régalien des enjeux, le ministère de la culture, et pas seulement au titre de sa tutelle sur les sociétés nationales de programmes, devrait plus systématiquement aux réseaux de lutte contre la désinformation, notamment par l’association du haut fonctionnaire de défense et de sécurité et/ou son adjointe aux instances de la prochaine Revue stratégique de défense et de sécurité nationale (auparavant « Livre Blanc »), qui prend en compte « la continuité des risques et menaces de toute nature pesant sur notre Nation et la nécessité d’apporter une réponse globale à ces défis ». Le partage des ressources culturelles avec les communautés allophones de la société multiculturelle qu’est devenue la France peut faire partie de la « réponse globale » à ces défis, en ce qu’il peut contribuer au renforcement de leur esprit critique et de leurs défenses intellectuelles. »p.68
« Dans la perspective de la reconduction de l’enquête « Famille » de l’INSEE en 2025, le ministère de la culture (DGLFLF et DEPS-doc) a demandé la réintroduction de quatre questions relatives aux langues (apprises, transmises, utilisées), tout en introduisant une question supplémentaire sur la place du plurilinguisme au-delà de la sphère familiale : « Dans quelle langues, dialectes, « patois » discutez-vous avec des proches (conjoint.e, parents, amis collègues, commerçants…) ? ». Compte tenu de l’importance de l’échantillon (360 000 adultes) les résultats seront assurément exploitables pour guider les politiques publiques, mais elles n’épuiseront pas la complexité du sujet des langues. » p.68
-