2. Les indicateurs : pour quoi faire ?

2.2. Indices ou tableau de bord ?

Pour répondre à l'exigence d'évaluation multidimensionnelle, deux stratégies sont possibles.

Établir des tableaux de bord avec un ou plusieurs indicateurs pour chacune des dimensions que l’on souhaite considérer

Par exemple, une analyse de cycle de vie va produire des résultats dans différentes dimensions environnementales : gaz à effet de serre, polluants atmosphériques, polluants aquatiques, prélèvement de ressources non renouvelables… On peut dès lors représenter l’ensemble de ces dimensions sur un même graphique (ce qui impose toutefois de poser des hypothèses de normalisation pour chacune des dimensions).

Le graphique suivant nous permet par exemple de comparer quatre projets de maison différents selon leurs impacts sur l’environnement. On voit dès lors qu’aucun projet n’est le meilleur pour l’ensemble des dimensions et qu’il va donc falloir expliciter les critères de priorisation entre ces dimensions pour choisir la solution qui pourra être considérée comme la moins impactante.

Graphique en radar des impacts annuels de 4 projets de maison.

Source : CSTB

Synthétiser plusieurs dimensions d'un problème dans un indice simplifiant l'évaluation

Les objectifs du développement durable (ODD) sont au nombre de 17 et pas moins de 244 indicateurs sont proposés pour en évaluer l’atteinte. N’ayant pas tous les compétences d’un pilote de ligne capable de prendre des décisions en considérant de nombreux paramètres simultanément, il nous paraît souvent préférable de synthétiser plusieurs dimensions d’un problème dans la construction d’un indice qui va simplifier la prise de décision et l’évaluation.

Un exemple quotidien est le Nutri-score qui caractérise la qualité nutritionnelle selon une note unique qui agrège :

  • la teneur en nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coques, huile de colza, de noix et d’olive)
  • la teneur en nutriments à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel).

Ainsi le consommateur n’a pas besoin de regarder la composition précise de chaque aliment pour choisir ceux qui seront à préférer.

Graphique de répartition des aliments traditionnels selon le Nutri-Score

Source : UFC Que Choisir