2. Les services rendus par les écosystèmes

2.2. A quoi conduit ce raisonnement ?


Les SE garantissent gratuitement des bénéfices aux humains. Leur disparation et leur dysfonctionnement occasionnent des frais pour restaurer les fonctions perdues ou altérées. Les coûts de l’absence des SE peuvent ainsi être évalués.


Dès 1997, Costanza et al. ont publié dans la prestigieuse revue Nature un article fondateur. Ces scientifiques ont estimé à 33 millions de millions de dollars par an les bienfaits de 17 SE dans 16 biomes (grands types d’écosystèmes). En comparaison, le PNB de l’époque était deux fois plus faible.

Depuis 2007, TEEB (The Economics of Ecosystems and Biodiversity, structure développée à l’initiative des Ministres de l’Environnement du G8 plus 5 pays émergents) s’attache à mettre en lumière les coûts croissants liés à la perte de biodiversité et à la dégradation des écosystèmes à l’échelle globale, en apportant de nouvelles estimations de coûts, dans le but d’intégrer ces considérations dans les processus de décision.

Intérêts de toutes ces démarches
  • Faire prendre conscience de l’importance de la préservation des écosystèmes pour la survie pour l’humanité
  • Attirer l’attention des décideurs sur les bénéfices apportés par la biodiversité sur l’économie globale (par exemple la pollinisation par les insectes des plantes cultivées)
  • Mettre en lumière le coût croissant de l’effondrement de la biodiversité et de la dégradation des écosystèmes
Dérives potentielles
  • Cultiver l’idée que la Nature est à la disposition des humains pour assouvir tous leurs besoins sans limites
  • Monétariser les SE pour les faire payer aux usagers (pour accéder à des écosystèmes remarquables, pour prélever de l’eau, etc.)