2. Les services rendus par les écosystèmes

2.3. Dans quel état sont les SE actuellement ?


L’IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) est chargée d’établir un bilan et un suivi de la biodiversité et des SE. Elle est l’homologue du GIEC pour le climat. Créée en 2012 à l’initiative des Nations Unies (PNUE, PNUD, UNESCO, FAO), elle rassemble 132 pays membres. Ses études aboutissent à la publication de rapports (thématiques, méthodologiques, régionaux) sur l’évaluation de la biodiversité et des SE. Elles reposent sur la contribution de plusieurs centaines de chercheurs et experts à partir de l’analyse de milliers d’articles scientifiques et de savoirs locaux. Ces travaux s’inscrivent dans le prolongement du Millenium Ecosystem Assessment. Les préconisations de l’IPBES sont prises en compte dans les accords internationaux (comme le CITES, convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction).

Les principaux messages véhiculés dans le rapport de 2019 de l’IPBES à l’intention des décideurs sont exprimés selon les termes suivants :

  1. La nature et ses contributions vitales aux populations, qui ensemble constituent la biodiversité et les fonctions et services écosystémiques, se détériorent dans le monde entier
  2. Les facteurs directs et indirects de changement se sont intensifiés au cours des 50 dernières années
  3. Les trajectoires actuelles ne permettent pas d’atteindre les objectifs de conservation et d’exploitation durable de la nature et de parvenir à la durabilité, et les objectifs pour 2030 et au-delà ne peuvent être réalisés que par des changements en profondeur sur les plans économique, social, politique et technologique
  4. Il est possible de conserver, de restaurer et d’utiliser la nature de manière durable et, en même temps, d’atteindre d’autres objectifs sociétaux à l’échelle mondiale en déployant de toute urgence des efforts concertés qui entraînent des changements en profondeur