Glossaire S3C


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A

Adaptation

Certains effets du changement climatique sont déjà présents et d’autres ne pourront pas être évités. Les humains doivent donc s’y adapter, c’est-à-dire en limiter les impacts.

Source : Glossaire du CSEN, 2022


Aménités

Les aménités sont des éléments de l’espace représentant un attrait permanent ou temporaire pour les populations. 

Les aménités environnementales par exemple, font référence aux éléments du paysage ou du climat dont peuvent profiter les populations d’un espace concerné.

Source : Inégalités économiques et environnementales, S3C


Atténuation

Pour limiter l’ampleur du changement climatique, il faut réduire les sources, c’est-à-dire les émissions de gaz à effet de serre (GES), et augmenter les puits de GES : c’est ce que l’on appelle l’atténuation.

Source : Glossaire du CSEN, 2022



B

Biodiversité

La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants. La définition originelle inclut quatre niveaux d’appréhension du vivant : (1) la diversité des espèces en un lieu donné, (2) la diversité génétique résidant au sein de chaque espèce et (3) la diversité des assemblages (réseaux, interconnections, dépendances) d’espèces en un lieu donné.

Une quatrième composante est celle des liens fonctionnels que les espèces tissent entre elles et avec le milieu abiotique (i.e. milieu sans présence ou intervention de la vie), ce qui inclut alors les écosystèmes dans la définition de la biodiversité.


Biosphère

La biosphère comprend l'ensemble des organismes vivants dans leurs milieux de vie.

Définie à l'échelle de la planète entière, la biosphère est représentée par une communauté d'espèces biologiques, qu'on appelle biocénose, qui évoluent en interactions entre elles et avec leur environnement, qu'on appelle biotope.

L'ensemble biocénose plus biotope en interactions formant un écosystème, la biosphère peut aussi être définie comme l'ensemble des écosystèmes de la planète.



C

Changement climatique

Variation du climat se traduisant par des modifications de la moyenne et/ou de l’évolution de paramètres qui le décrivent comme la température de l’air, les courants océaniques ou l’étendue des glaces et qui persistent pendant une longue période, typiquement de quelques décennies à plusieurs milliers d’années.

Un changement climatique peut être dû à des processus naturels internes au système climatique, par exemple liés à la circulation profonde de l’océan, ou à des facteurs externes à ce système, notamment des modulations du cycle solaire, des éruptions volcaniques ou des activités humaines, telles que la combustion des énergies fossiles ou l’utilisation des terres agissant de façon durable sur la composition de l’atmosphère.

Source : Glossaire du CSEN, 2022


Climat

Le climat, du grec klima (inclinaison, en lien avec l’inclinaison de l’axe de rotation terrestre sur le plan de l’écliptique, à l’origine des saisons), désigne en général le temps qu’il fait en moyenne. Plus précisément, le climat se réfère à une description statistique, fondée sur les moyennes et la variabilité de grandeurs pertinentes sur des périodes variant de quelques mois à des milliers, voire à  des millions d’années (la période-type pour une « normale climatique », telle que définie par l’Organisation météorologique mondiale, est de 30 ans).

Spatialement, un climat est caractéristique d’une région plus ou moins étendue suivant que l’on considère les climats qui dépendent de la latitude (polaire, tempéré, tropical, etc.), régionaux (océanique, montagnard, méditerranéen, etc.), ou locaux (en zones côtières, urbaines, de fond de vallée, etc.). Le climat global est défini à l’échelle planétaire. Les grandeurs pertinentes pour caractériser le climat sont le plus souvent des variables de surface telles que la température, les précipitations et la vitesse du vent.

Source : Glossaire du CSEN, 2022



COP (Conférence des Parties)

Réunion annuelle rassemblant les États qui ont ratifié la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. La convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, adoptée lors du Sommet de Rio de Janeiro en 1992, est structurée sur la base du principe de responsabilité commune mais différenciée : les Etats sont impliqués de manière différentielle dans le traitement et la résorption des problèmes environnementaux, en tenant compte de leurs niveaux respectifs de développement économique et social.

Source : Principes de l'action internationale, S3C


D

Double matérialité

Il s’agit 

  • d’une part d’examiner l’incidence de la dégradation des conditions sociétales et environnementales sur l’activité de l’entreprise, 
  • et d’autre part de mesurer les conséquences de l’activité de l’entreprise sur ces mêmes conditions.
C’est une double relation de cause à effet.


E

Eco-anxiété

L’éco-anxiété désigne une émotion ressentie par certaines personnes lorsqu’elles se sentent menacées par les problèmes futurs associés au changement climatique ou à la perte de biodiversité. C'est un trouble lié à l’anticipation de la disparition de son environnement.

Source : Glossaire du CSEN, 2022


Ecologie

L’écologie est la science de toutes les relations des êtres vivants entre eux et avec leurs milieux.

Source : Glossaire du CSEN, 2022


Ecologisme

L’écologie politique, ou écologisme, n’est pas une science. C’est une position politique qui consiste à promouvoir un mode de vie et des lois responsables à l’égard de l’environnement, c’est-à-dire à préserver les écosystèmes et limiter l’impact des activités humaines sur le climat et la biodiversité.

L’écologie politique intègre plus ou moins, selon ses propres courants, les résultats de la science, et/ou une dimension sociale associée à l’exigence de justice entre les personnes, les peuples et les générations, et/ou une éthique qui intègre la valeur propre d’autres entités que les seules entités humaines.


Empreinte écologique

L’empreinte écologique ou empreinte environnementale est un indicateur statistique qui mesure la charge qu’impose à la nature une population humaine donnée, une activité industrielle, un mode de vie, en déterminant la surface nécessaire de terres productives pour assurer l’exercice de cette activité ou le niveau de vie acquis par un individu donné (sa consommation de ressources, ses besoins d’absorption de déchets).

L’empreinte écologique représente la quantité de ressources naturelles dont la population a besoin pour se nourrir, se loger, se déplacer et compenser les déchets qu’elle génère, y compris les gaz à effet de serre.

Source : Glossaire du CSEN, 2022


É

Érosion

L’érosion désigne le déplacement de sol ou de roches sous l’action combinée de la gravité et des éléments naturels tels que le vent, la pluie, le ruissellement de l’eau ou les vagues. Ce phénomène naturel entraîne le transfert progressif de grands volumes de matière depuis l’amont des bassins versants vers l’aval.

Ce processus joue un rôle très important dans le façonnement des paysages. Il dessine la morphologie des côtes ou la forme et l’emplacement des vallées. Il est généralement lent, mais se produit parfois de manière brutale, sous forme de mouvements de terrain. Sur des centaines de milliers d’années, l’érosion « gomme » les reliefs et alimente les vallées des fleuves et les plages en sédiments divers : limons, sables, galets, etc.

Source : https://www.eaufrance.fr/lerosion

G

GIEC

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (ou IPCC pour « Intergovernmental Panel on Climate Change »4) a été créé en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Il évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes et ses impacts.
Il identifie également les possibilités de limiter l’ampleur du réchauffement et la gravité de ses impacts, et de s’adapter aux changements attendus.

Les rapports du GIEC fournissent un état des lieux régulier des connaissances les plus avancées. Ces rapports de synthèse scientifique (le GIEC ne réalise pas de nouvelles recherches) sont au cœur des négociations internationales sur le climat. Si ces rapports sont fondamentaux pour alerter les décideurs et la société civile, ils n’ont néanmoins pas vocation à fournir des recommandations d’action.

Source : Glossaire du CSEN, 2022


H

Habitabilité

L’habitabilité peut être définie comme la capacité d’un endroit à préserver la vie humaine en offrant une protection contre les dangers qui menacent sa survie et en assurant un espace adéquat, de la nourriture et de l’eau douce. La contraction de la surface habitable d’un territoire peut par exemple être due à une augmentation du niveau de la mer pour des territoires côtiers ou des petites îles de faibles altitudes, à des événements fréquents de forte chaleur humide dépassant les capacités d’adaptation physiologiques de l’être humain, etc.

Se limitant à la diversité des habitats terrestres, le sens de ce terme devient alors plus relatif. C’est un point de vue relatif à un être, un groupe, une espèce, leur capacité d’adaptation, leur « résilience »…, et donc non universel.

Source : Glossaire du CSEN, 2022


I

Interdisciplinarité

L’interdisciplinarité est l'art de faire travailler ensemble des personnes ou des équipes issues de diverses disciplines scientifiques. Cette coopération, va permettre d'envisager une problématique avec toutes ses facettes, ses angles, ses regards, ses différentes lunettes pour la voir en relief, avec des formes différentes, l'appréhender telle une réalité multiple.

L'intérêt est d'enrichir les approches et solutions en favorisant la créativité et la sérendipité, de faciliter l'atteinte d'un but commun en confrontant des approches différentes d'un même problème, avec des apports de différentes natures : processus, démarches, concepts, habilités pratiques, etc.

L'interdisciplinarité est reconnue comme nécessaire pour résoudre les questions globales et complexes (changement climatique, santé publique, crise écologique ou sociopolitique, paix dans le monde, etc.).


Source : Wikipédia et
Nathalie Reveyaz


IPBES

La plateforme internationale pour la biodiversité et les services rendus par les écosystèmes (ou IPBES pour « Intergovernmental Science Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services »5), a été créée par les Nations Unies en 2011 et est basée à Bonn.

Elle correspond pour la biodiversité à ce qu’est le GIEC pour le climat.

Source : Glossaire du CSEN, 2022


M

Maladie nosocomiale

Une maladie nosocomiale est une infection contractée à l'hôpital et non directement liée à l'affection pour laquelle le malade est hospitalisé.

Source : Dictionnaire Larousse


Météo

La météo (ou météorologie) est la description du temps qu’il fait ou le temps prévu à un moment donné en un lieu donné. Le terme « temps » désigne ici les variables atmosphériques familières et locales, telles que température, hygrométrie, pluie ou neige, vent, et non « le temps qui passe » (écoulement des jours et des heures).

Source : Glossaire du CSEN, 2022



N

Neutralité carbone

Aussi appelée "Zéro émissions nettes" (ZEN).

La neutralité carbone signifie un équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine et leur retrait de l'atmosphère par l‘Homme ou de son fait, dans un espace donné. Les émissions de gaz à effet de serre doivent être égales aux quantités absorbées/séquestrées/stockées par la végétation et le sol, ainsi que par des procédés industriels. La différence entre les quantités émises et les quantités absorbées doit être égale à zéro.

Source : Leçon "Sémantique de l'action", Moïse Tsayem


NIMBY

Mouvements d’opposition, individuels ou collectifs, à la réalisation d’ouvrages présentant un intérêt public. On a regroupé ces attitudes sous le terme de « phénomène Nimby », acronyme de l’expression anglaise « Not In My Backyard », qu’on traduit en français par « Pas de ça dans mon jardin ! », ou « Pas de ça chez moi ! ». Ce terme rendrait compte d’une réaction courante qui amène à rejeter l’installation de ces ouvrages près de chez soi, même si, sur le plan des principes, on est d’accord sur leur utilité.

Source : Le phénomène Nimby, in L'environnement, question sociale (D. Jodelet, 2001)


O

Obsolescence programmée

L'obsolescence programmée est l'ensemble des procédés mis en œuvre par des sociétés de vente et de fabrication de produits en vue de réduire la durée de vie de ces derniers et, par conséquent, d'augmenter leur taux de remplacement. La réduction délibérée de la durée d'utilisation d'un produit devenu obsolète (exemples : machine à laver, imprimante, ordinateur, téléphone portable,...) vise ainsi à provoquer un nouvel achat de la part du consommateur.

Source : Art. L. 213-1 – I du code de la consommation


P

Phénologie

Étude des variations des phénomènes périodiques de la vie animale et végétale, en fonction du climat.

Source : Dictionnaire Le Robert

Proxies

Au singulier, proxy. 

Les proxies sont des indicateurs utilisés dans la recherche géologique ou paléoclimatologique. Ce sont des témoins directs ou indirects de la composition de l’atmosphère à un moment donné de l’histoire de la Terre (roches, gaz piégés dans les roches ou les glaces).


Puits

Tout processus, activité ou mécanisme qui élimine de l’atmosphère un gaz à effet de serre (GES), un aérosol ou un précurseur de gaz à effet de serre ou d’aérosol.

Source : Leçon sur les cycles bio-géochimiques, Socle commun de connaissances et compétences sur l'anthropocène



R

Résilience

De resilire (rebondir) en latin, la résilience peut être définie comme la capacité d’un système à absorber une perturbation et à se réorganiser de telle sorte qu’il conserve sensiblement les mêmes fonctions, structure, identité et réponses à des atteintes (capacité d’adaptation, d’apprentissage et de transformation).



Rétroaction

Interaction dans laquelle la perturbation d’une variable climatique provoque, dans une seconde variable, des changements qui influent à leur tour sur la variable initiale. Une rétroaction positive accentue la perturbation initiale, une rétroaction négative l’atténue. La perturbation initiale peut découler d’un forçage externe ou relever de la variabilité interne.

Source : GIEC, Résumé à l'intention des décideurs, 2019


S

Santé environnementale

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux,
psychosociaux et esthétiques de notre environnement. Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations actuelles et futures. Ainsi, agir sur les facteurs environnementaux (qualité des eaux, de l’air, des sols, bruit, qualité de l’air intérieur et extérieur, etc.) permet de prévenir, préserver et améliorer l’état de santé de la population.

Source : Glossaire du CSEN, 2022


Soutenabilité faible

Contrairement à la soutenabilité forte, on considère qu’il est “équivalent”, par exemple, de compenser la destruction d’un élément naturel par une somme monétaire. En terme économique, on parle de substitution de capitaux.


Soutenabilité forte

Il s’agit de considérer que les ressources de différentes natures (humaines, naturelles, financières, …) nécessaires à la satisfaction des besoins humains ne peuvent pas se substituer les unes aux autres. En conséquence, chaque ressource doit être préservée pour elle-même. Par exemple, dans une optique de soutenabilité forte, on ne peut pas compenser la destruction d’une forêt par une somme monétaire : l’argent ne pourra pas remplacer ce qui a été détruit, notamment les services rendus par la forêt (captage de CO², fourniture de bois, croissance d’espèces vivantes, paysage, …). En terme économique, on dit que les capitaux ne sont pas substituables entre eux.



T

Technologies zombie

Système technique dont les matériaux, la fabrication et le maintien en fonctionnement requièrent des volumes de ressources tels que l’extraction sur la durée conduit à l’épuisement des ressources, dont la durée de vie est courte, et dont le fonctionnement et la fin de vie nécessitent des énergies à forte densité de puissance. La majorité des systèmes techniques issue de la révolution industrielle relève des technologies zombies.

Source : Au-delà du low-tech, José Halloy, Nicolas Nova, Alexandre Monnin, 2020


Z

ZAN (Zéro Artificialisation Nette)

La démarche ZAN (Zéro Artificialisation Nette) est un objectif fixé pour 2050. Il demande aux territoires, communes, départements, régions de réduire de 50 % le rythme d’artificialisation, de transformation d’usage des sols et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020.

Source : OFB (Office Français de la Biodiversité)



Zone critique

Le rayon de la terre solide est d’environ 6400 km, l’épaisseur des deux premières couches de l’atmosphère qui comprennent 99% de sa matière est d’environ 100 km. Au sein de cet ensemble, biosphère, hydrosphère et atmosphère constituent un ensemble étroitement intriqué, caractérisé par d’innombrables liens et d’échanges en lien avec le monde vivant et ses écosystèmes. Pourtant le vivant n’occupe sur les continents qu’une couche mince de quelques dizaines de mètres pour l’essentiel, de la cime des arbres aux quelques mètres du sol et des nappes phréatiques. Cette frange s’élargit un peu dans les océans où le vivant occupe toute la colonne d’eau et les premières dizaines de mètres des sédiments. L’ensemble du vivant est intégré dans cette interface. En réalisant la finesse et la fragilité de cette mince couche, les scientifiques ont compris qu’il fallait la considérer dans son ensemble pour mieux la comprendre et la protéger. Ils ont appelé cette couche la zone critique.

Illustration de la zone critique et ses différents composants
Wikimedia, Kindlimann / Licence CC BY SA 4.0

Source : leçon S3C sur la Zone critique



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