Attention

Limites au partage

Attention : qui sont les "amis" avec qui vous partagez vos informations ? Les amis de vos amis ne sont pas forcément des "amis" qui vous veulent du bien. Et il n'est peut-être pas pertinent de partager des informations personnelles avec des "amis" qui ne sont que de simples contacts rencontrés sur Internet.
Les réseaux sociaux comme Facebook ou Google+ vous permettent de régler finement vos paramètres de confidentialité et vos règles de partage. Encore faut-il penser à les régler !

  • Par défaut, les sites de réseaux sociaux définissent quelques profils d'amis par défaut : "public", "amis" et "amis d'amis" pour Facebook par exemple. A vous ensuite de définir quel type de publication est visible par les membre de chaque catégorie.
  • Mais vous pouvez définir des profils supplémentaires plus fins (cercles dans Google+) que vous pourrez attribuer à vos contacts. Par exemple : les membres de la famille, les connaissances proches, les collègues de travail, les simples contacts.
Et attention à votre e-reputation et la confidentialité des informations que vous publiez. Même si cela ne vous gêne pas que l'on vous voit apparaître sur la photo de famille ou du pot de départ d'un collègue, les autres personnes apparaissant également sur la photo ne seront peut-être pas du même avis.

 vigilance

Pour une information saine

Plus encore que dans les autres médias, l'instantanéité, le mélange de publications de vos vagues contacts, les messages d'annonceurs peu scrupuleux et le relayage de fausses informations par vos amis crédules, doivent vous inciter à garder un esprit critique. Ne prenez pas pour argent comptant tout ce que vous lisez. Ne partagez pas de fausses informations. Au contraire, signalez-les : Facebook vient d'annoncer l'option fast-checking pour cela.

Soyez responsables, ne propagez pas de fausses rumeurs qui peuvent avoir de grosses conséquences (dénigrement d'un groupe de personnes, décrédibilisation, fausses accusations, etc.).

à réfléchir !

Bulle de filtre

En sélectionnant nos amis, ceux avec qui on partage des affinités, qui pensent comme nous, et renforcé par les algorithmes dans la proposition des amis, des publications, des annonces publicitaires, nous nous enfermons dans une sorte de bulle qui fait caisse de résonance. Où tout le monde pense de la même façon et où les opinions sont conformes aux nôtres.

On peut penser au contraire que les réseaux sociaux numériques nous donnent l'occasion d'avoir accès aux réflexions, de contacts ou d'amis, sur certains sujets divergents, sur lesquels on éviterait de discuter en présence. Et que cela permet de rapprocher des idées opposées aux nôtres en nous donnant l'occasion d'y réfléchir et de les confronter. 

C'est sans compter que dans une volonté de "personnalisation ", les algorithmes des réseaux sociaux ne nous proposent que des contenus qui nous intéressent. Ainsi, si les publications de nos amis portent sur des idées différentes des nôtres, elles ne nous seront pas présentées. Et nous nous conforterons dans nos opinions au lieu de stimuler notre esprit critique.

Dans un sens différent, certaines études montrent que la personnalisation des réseaux sociaux n'a en fait que très peu de poids par rapport à la bulle de filtre que nous nous créons nous-même. Nous sélectionnons nos amis, nous ignorons certaines publications, nous nous mettons nous-même des œillères sur ce qui ne correspond pas à nos habitudes de pensées, nous réglons nos préférences d'alerte, etc.

Quoiqu'il en soit, restez réceptifs à toutes les opinions, ne vous enfermez pas dans votre bulle !

Références : 
  • E. Pariser, The Filter Bubble: What the Internet Is Hiding from You (Penguin Press, London, 2011)
  • Exposure to ideologically diverse news and opinion on Facebook : Eytan Bakshy1,*,†, Solomon Messing1,†, Lada A. Adamic1,2 Science 05 Jun 2015: Vol. 348, Issue 6239, pp. 1130-1132 DOI: 10.1126/science.aaa1160
Modifié le: vendredi 16 juin 2017, 19:28