Réseaux sociaux numériques de contenu

Dans le cadre de partages, au delà de contributions dans des pages d'encyclopédies ou à des sites participatifs, on trouve toute sorte de site permettant de publier du contenu. En premier lieu des sites permettant de créer ses blogs comme Wordpress. 

Les blogs ont ensuite été enrichis de contenus multimédias de plus en plus variés comme des photos, de la musique et des vidéos. Et surtout, ces contenus ont été mis en relation et permettent aux utilisateurs de partager et de consulter ces contenus avec d’autres utilisateurs.

Il existe à ce jour des centaines de sites de partage de contenu. La grande majorité s'est spécialisée dans un type de contenu. On retrouve ainsi des sites partageant des contenus de type :

• des tutoriaux, des cours : skillshare, slideshare, ...

• des idées de réalisation : pinterest, ...

• du code logiciel : sourceforge, ...

• des images : picasa, Flikr, ...

• de la musique et des playlists : deezeer, spotify, ...

• des vidéos : Youtube, dailymotion, Viméo, libcast, ...

• etc.

Partager du contenu

Puisque le but de ces sites de partage est de permettre au plus grand nombre de partager ses ressources, ils sont en général très simples à utiliser. Pour partager des ressources :

• dans tous les cas, il faut commencer par créer un compte pour être identifié sur le site. Il faut donc la plupart du temps créer un identifiant unique et y associer un mot de passe et en général fournir d'autres informations comme son adresse e-mail, parfois un numéro de téléphone, des informations sur ses préférences et réglage par défaut et autres informations. Certains sites permettent de créer automatiquement un compte en se basant sur une identification google ou facebook.

• Ensuite, une fois connecté, le partage en lui-même est en général assez simple puisqu'il s'agit souvent de sélectionner le fichier à partager depuis son disque dur et de le téléverser sur le site.

• Et sur quelques sites, des outils en ligne vous sont proposés afin de vous aider à créer du contenu ou à modifier le contenu à partager. Par exemple, le site Youtube vous propose un outil vous permettant de faire du montage des vidéos que avez téléversés avant de le partager. Ou encore Picasa qui vous propose d'utiliser un outil de retouche d'image avant publication.

Droits d'auteur

La facilité à mettre en ligne du contenu ne doit pas faire perdre de vue un certain nombre de règles sur la publication :

• vous ne pouvez pas publier n'importe quoi :

  • tout document illégal contenant du matériel (texte, son, vidéo, photos, ...) prohibé par la loi (appels à la haine, pédophilie, ...
  • tout document contenant du matériel protégé par des droits d'auteur sans autorisation de ceux-ci, ou ne respectant pas le droit à l'image

• de façon plus générale :

  • ne publiez que ce que vous créez

  • vous pouvez néanmoins utiliser du matériel (musique, texte, vidéo, etc.) tombé dans le domaine public, ou avec une licence Creative Commons

  • n'oubliez pas de vous-même faire figurer votre nom quelque part (méta-data de votre fichier, dans le titre de votre document/vidéo) pour revendiquer la propriété intellectuelle de votre œuvre.

Cas de la vidéo

Intéressons-nous en particulier au cas des vidéos.

Même si la loi, notamment française autorise l'utilisation de courtes citations, pourvu que l'auteur soit cité, un extrait vidéo ou sonore même court, n'est pas considéré comme une citation.

Ainsi, si vous n'avez pas l'autorisation des ayants droit des vidéos ou de bandes-son protégés, vous ne pouvez pas les utiliser dans les vidéos que vous voulez partager.

Or, on peut constater que les sites de partage vidéo comme Youtube, daily motion ou viméo regorgent de parodies, de reprises, voire de copies complètes de vidéos protégées par des droits d'auteurs. Et on peut douter que les internautes les ayant mis sur le site se sont acquittés de leurs droits.

Comment les sites d'hébergement de contenu vidéo détectent-ils ces problèmes ?

Tout d'abord, ces sites sont obligés de permettre le signalement des vidéos à problèmes. Vous trouverez à côté de chaque vidéo hébergé, un bouton permettant de signaler que la vidéo utilise du contenu choquant ou prohibé. Ou que la vidéo viole des droits d'auteurs. Dans ce cas, la vidéo sera bloquée (après vérification éventuelle).

Youtube, mais aussi dailymotion et depuis peu viméo, utilisent un logiciel permettant de comparer chaque nouvelle vidéo insérée avec chacun des éléments vidéos, bandes sonores et images protégés contenus dans une énorme base de données comparative. Si votre vidéo contient un extrait d'un des documents protégés, le logiciel de détection de copyright pourra le détecter (pour la majorité d'entre eux) pour en avertir les ayants droit ou interdire votre vidéo.

Youtube a mis au point une politique appelée Content-Id. Les ayants droit alimentent la base de données comparative de Youtube avec leur contenu protégé. MAIS, pour chacun des contenus, ils définissent pour toute vidéo qui se rendrait coupable d'utiliser un de leur extrait :

• soit de l'interdire purement et simplement

• soit de l'autoriser mais en gardant un œil sur les statistiques de la vidéo

• soit, et c'est la nouveauté introduite par Youtube, de l'autoriser, mais récupérer toute ou une partie des revenus générés par la vidéo via la publicité introduite par YouTube au détriment du YouTubeur et en faveur des ayants droit.

Content-Id fait polémique, bien que ce soit a priori une très bonne chose pour la protection des droits d'auteurs et des ayants droit dans le cas de copie intégrale d'œuvre. Les œuvres transformatives (parodies, artistiques), les extraits (même de quelques secondes) dans des vidéos pédagogiques, informatifs ou analytiques tombent dans le même cas.
L'analyse automatique entraîne également des résultats aberrant comme des chants d'oiseaux dans une vidéo tournée à la campagne et reconnu comme extrait d'une bande-son d'une vidéo protégée.