2. Que sont les limites planétaires ?

La stabilité de l’environnement planétaire que nous avons connue au cours des 10 derniers millénaires (époque de l’Holocène), et qui a vu les civilisations humaines apparaître et se développer, est à présent menacée par les activités humaines, devenues le principal facteur des changements environnementaux. En l’absence de pression anthropique, les conditions de stabilité de l’Holocène pourraient se maintenir pendant encore des milliers d’années, cependant les activités humaines font courir des risques de plus en plus élevés de changements irréversibles et brutaux de l’environnement planétaire, le système Terre pouvant alors sortir de la zone de stabilité associée à l’Holocène (si ce n’est déjà le cas).

Le concept de limites planétaires est proposé en 2009 par Johan Rockström et un groupe international de 28 scientifiques. De telles limites ont pour but de délimiter un « espace sûr pour l’humanité », assurant le maintien des conditions de l’Holocène. En revanche, le dépassement de ces mêmes limites fait courir le risque de changements environnementaux pouvant advenir de manière abrupte (phénomènes de basculement dits « non linéaires »), avec des effets délétères, voire catastrophiques pour les humains et les écosystèmes.

« Les limites planétaires sont les seuils que l'humanité ne devrait pas dépasser pour ne pas compromettre les conditions favorables dans lesquelles elle a pu se développer et pour pouvoir durablement vivre dans un écosystème sûr, c’est-à-dire en évitant les modifications brutales et difficilement prévisibles de l'environnement planétaire. »