2. Qu’est-ce que le « budget carbone restant » ?

2.4. Des données scientifiques à méditer

Les courbes de la figure suivante montrent sans ambiguïté l’ampleur et le rythme des réductions d’émissions de CO2 et, plus largement, de l’ensemble des GES, nécessaires pour contenir le réchauffement climatique sous les 1,5 ou 2°C, comme le prévoient les engagements des pays signataires de l’accord de Paris. De telles réductions représentent une transformation profonde, qui touche l’ensemble des secteurs d’activité : fourniture d’énergie, transport, industrie, bâtiment, changement dans l’utilisation des terres…

Politiques mises en place pour la limitation des émissions de gaz à effet de serre

GIEC Traduction Bon Pote / Licence CC 4.0

La trajectoire actuellement suivie ne nous place malheureusement pas sur la bonne voie, puisque nous nous acheminons vers un réchauffement à +2,8°C à l’horizon 2100, ce qui nous expose à des risques/impacts décrits dans la leçon « Pourquoi se fixe-t-on l’objectif de limiter le réchauffement à 2°C et, si possible, à 1,5°C ? ».

Le GIEC avertit ainsi dans la synthèse du 6e rapport d’évaluation : « Le changement climatique constitue une menace pour le bien-être humain et la santé planétaire (degré de confiance très élevé). Il existe une fenêtre d’opportunité qui se réduit rapidement pour assurer un avenir vivable et durable pour tous (confiance très élevée). […] Les choix et les actions mis en œuvre au cours de cette décennie auront des impacts aujourd’hui et pendant des milliers d’années (degré de confiance élevé) ».Réf. biblio