2. Le rôle des idéologies

2.6. Le conservatisme

Le conservatisme a paru disparaître avec l’avènement de la société industrielle. Pourtant le conservatisme est un courant qui continue d’exister dans tous les pays industrialisés, avec des formes extrêmes se situant très à droite. Il prend généralement une forme nationale. Il focalise sur ce qu’il voit comme des ennemis de l’intérieur ou de l’extérieur, ainsi en France la thèse du « Grand remplacement ». Il s’oppose au libéralisme des mœurs, tel le mariage pour tous.

Il a une relation ambiguë au marché. Il refuse l’autogestion mais interprète les conflits de classe, entre ouvriers et patrons, comme une menace pesant sur l’unité nationale. Il va donc essayer de trouver des solutions pour éviter ce genre de situation. C’est également le souci de l’unité politique qui le conduit à se méfier de la démocratie, des intellectuels et des idées abstraites, facteurs de désunion. Il croit dans la force des préjugés et de la religion pour soutenir un ordre social qui confère leur force aux élites, seules aptes à gouverner.

Les régimes totalitaires sont la forme la plus extrême de conservatisme. Le marché peut apparaître aussi comme une manière de renforcer la puissance nationale, par les richesses qu’il apporte, à condition qu’il ne menace pas la souveraineté. C’est de cette manière que l’on peut comprendre les politiques mises en place par Trump, Bolsonaro ou Poutine. Le conservatisme s’oppose donc au libéralisme, et plus encore au socialisme.