2. Communs ? Vous avez dit communs ? Comme c'est bizarre !

2.7. Critique des communs

Même si les communs activent une dimension essentielle de notre action si nous voulons pouvoir relever les défis posés par l’anthropocène, ils ne sont pas exempts de critique. 

Une critique constructive de la pensée d’Ostrom et des communs de manière générale peut se formuler ainsi :

« L’opérationnalisation des Commons Pool Resources dans la théorie d’Ostrom sous la forme d’une gestion communautaire, c’est aussi « l’utilisation humaine des ressources naturelles ». Les humains d’un côté, tout le reste de l’autre – une division ontologique stricte entre les humains et les non-humains, les commoners et les Communs, les agents et la structure, les extracteurs et la ressource, la culture et la nature, les sujets et les objets, les uns qui utilisent activement et les autres qui sont passivement utilisés »

— Jonathan Metzger

Pour y répondre, et faire face à ces dichotomies excluantes, il faudra reprendre notre manière de voir les Communs en :

  • se débarrassant de la notion de « ressource ».
  • intégrant les Humains avec les Non-Humains dans une Communauté biotique.
  • faisant que les règles ne donnent pas uniquement des droits aux Humains, mais aussi aux Non-Humains.
  • introduisant la notion de « Communs négatifs ».