2. De quoi s'agit-il ?

2.2. La justice climatique

La justice climatique qui renvoie à la manière dont les changements climatiques n’affectent pas également les personnes, les communautés, les régions, les pays, les Nords et les Suds, alors même qu’il est le résultat d’un mode de vie sur-consommatoire des pays riches, et au sein de ces pays, des populations les plus fortunées.

La justice climatique est un grand mouvement social global, née de l’analyse des processus qui ont permis de la qualifier, soit les processus historiques d'injustice, les institutions, les politiques et les mécanismes qui les perpétuent. Ceci explique que la justice climatique soit souvent analysée en termes macro-économiques et selon la façon dont des entités, gouvernements ou institutions peuvent y remédier en compensant les groupes sociaux affectés, par exemple au sein des Conférences des Parties (COP).

La littérature sur la manière dont la justice climatique concerne les différentes échelles des vies est encore peu importante ; à l’épreuve des inondations et des canicules, les corps ne sont pas les mêmes, les individus ne disposent pas des mêmes ressources ni même les communautés. Les quartiers et villes sont inégalement pourvus ou défavorisés. Par exemple, Paris est une ville très minérale qui subit massivement les canicules liées au changement climatique.

Le Conseil économique social et environnemental français dans son avis du 27 septembre 2016 sur « La justice climatique : enjeux et perspectives pour la France » estime que « même limité à 2°C, le réchauffement aura des conséquences notables auxquelles notre société devra s’adapter avec, en l’absence de mesures, le risque que ne se creusent les inégalités entre ceux qui disposent de moyens pour le faire et ceux qui n’en disposent pas ».

Plus qu’un concept, « c’est une nouvelle logique d’élaboration et d’articulation de ces politiques que porte la justice climatique afin de préserver efficacement et durablement le droit à un environnement sain pour tous y compris pour les plus démunis, les plus exposés et les plus vulnérables au dérèglement climatique. ».