2. Les modèles alternatifs d'organisation

2.3. Croissance verte, modernisation écologique, techno-solutionnisme

Croissance verte, modernisation écologique

Elle est appelée « croissance verte » ou « modernisation écologique » suivant les cas. Les enjeux sont compris comme posant un problème principalement technologique, de domination de la nature, pour lequel les solutions du passées peuvent toujours être mobilisées. La modernité repose sur la domestication de la nature, par conséquent le changement climatique ou les effets des pesticides peuvent être dominés de la même manière. Cette option laisse de côté les questions sociales ou d’inégalités, ou plus exactement elle propose de les aborder comme dans le modèle libéral ou conservateur classique, en conservant la hiérarchie sociale. La technologie doit permettre de trouver des solutions à la fois plus vertes et plus productives, sur le plan économique.

Solutionnisme technologique

Cette position est encore appelé » « solutionnisme technologique » ou High tech et pose le postulat « un problème une solution » de préférence technologique. Elle se forge sur le principe de l’innovation et de la destruction créatrice de Schumpeter. L’homme est capable d’imaginer une solution technique pour réparer, résoudre les difficultés auxquelles il est confronté. Cette approche a nourri la grande accélération et permis l’amélioration du niveau de vie de la population au niveau mondial. Nous pouvons citer le cas :

  • de la médecine (vaccin, IRM, …), 
  • du traitement de l’eau (désalinisation, traitement des eaux usées, …), 
  • de l’agriculture (procédé Haber Bosch, drone agricole, ...), 
  • du quotidien (tupperware, Tefal, …). 

Ces divers exemples ont profondément modifié le mode de vie. Ils sont nés de la volonté de résoudre un problème, d’apporter du confort. Cette même approche est à l’œuvre avec le captage du CO² dans l’air, la collecte de nodules polymétalliques dans les océans. Cependant, tous reposent sur une extraction de matières premières importante, des consommations énergétiques notables, en dépit de l’optimisation qui engendre des effets rebond.

Cette option est celle qui est privilégiée par les grands groupes économiques et par les pays développés, parce que c’est la voie qui leur demande le changement le moins important.