2. Les modèles alternatifs d'organisation

2.6. La sobriété et les Low-tech

La sobriété

Suite au déclenchement de la guerre en Ukraine et des sécheresses répétées, la notion de sobriété a réémergé. Le plan sobriété énergétique et le plan eau témoignent de la mise en lumière de cette notion. 

Cependant, il importe d’aborder la sobriété dans une approche systémique. Elle ne peut se circonscrire à une activité, une ressource. Elle requiert de définir un système, d’examiner les chaînes amont et aval et d’identifier à chacune des étapes les possibilités de réduction de matières, d’énergie, …. Ainsi, aborder la sobriété uniquement sous l’angle énergétique peut conduire à augmenter la consommation d’eau ou d’une autre matière première nécessaire au fonctionnement d’un procédé, voire générer d’autres types de déchets plus toxiques. Il importe donc d’interroger les conséquences et répercussions des activités tant au niveau local que global s’il y a lieu, aussi bien à courte, moyenne, longue échéance.

Les Low-tech

Les Low Tech ont connu un regain d’intérêt suite à l’ouvrage de Philippe BihouixRéf. biblio. Elles se positionnent en opposition à la high tech. 

Elles prônent une économie de ressources pour la construction d’équipements techniques et d’outils technologiques. Elles reposent sur une logique de faible puissance et s’articulent étroitement avec le travail de l’homme. Elles s’inscrivent dans la lignée de l’approche de l’outil convivial d’Yvan Illitch. Elles invitent à renouer un rapport avec l’outil technique, en tant qu’outil maîtrisé, compris par son utilisateur. L’atelier paysanURL externe témoigne de cette approche. En particulier, les Low tech invitent à questionner l’usage de l’outil et donc la pertinence de son développement.

Cependant, derrière toute low tech, il existe une infrastructure à forte consommation d’énergie, que ce soit la transformation des métaux ou la production d’énergie quelle que soit sa source. En outre, face à 8 milliards d’habitants, les low tech ne sont pas en capacité de répondre aux besoins.